02/07/2010
11 juin 2010 : avec le Service d’Education Civique des FARDC
Le Comité d’Appui au Travail Social de Rue, CATSR en sigle et le Service d’Education Civique des FARDC , SECP en sigle , ont gagné le pari ce 11 Juin 2010 au Centre CARTER situé au n° 12 , de la 15ème Rue , Quartier Industriel dans la Commune de LIMETE à Kinshasa.
L’événement a été émaillé par la cérémonie de lancement officiel du partenariat entre les deux parties qui sera porté sur les 3 axes, à savoir :
Ø La vulgarisation de la loi portant protection de l’enfant en RDC dans le milieu militaire ;
Ø L’initiation des Officiers Supérieurs et Subalternes formateurs aux techniques d’interventions sur le Travail Social de Rue ;
Ø L’initiation des militaires formateurs à la Communication Non Violente(CNV) et Gestion Positive des Conflits.
Eu égard à ce qui précède, un chronogramme a été établi de commun accord sur lequel le travail sera fait en synergie pour une période probatoire de 3 mois. Ce, à partir de cet outil que la journée du 11 juin a été retenue comme le point de départ pour amorcer toute une gamme d’activités à projeter dans le cadre de ce partenariat.
Cette grandiose manifestation a été honorée d’une participation d’environ 48 personnes provenant des institutions notamment :
ü Les FARDC représentées par le Général MUATI , Commandant Second de SECP/FARDC et 28 Officiers Supérieurs ( Colonels et Majors ) et subalternes ( Capitaines, Lieutenants et Sous lieutenants ) ;
Le Général MWATI, Commandant Second Secp et Antoine KETIKILA, Modérateur de la journée(CATSR)
ü Le CATSR, représenté par EDHO MUKENDI, Coordonnateur National accompagné des experts et représentants des structures membres ;
Edho MUKENDI KAFUNDA, Coordonnateur du CATSR
ü Les délégués des partenaires publics et associatifs REEJER, UNICEF, Secrétariat Général da la jeunesse, DISPE (MINAS) ;
Une vue des membres venant des structures partenaires
Une vue des formateurs des FARDC qui écoutent les grandes lignes sur la loi portant protection de l’enfant
ü La Commune de LIMETE représentée par son chargé de Développement Communautaire ALAIN MBOLI et le Commandant du Commissariat de la Police Nationale Congolaise.
Il sied de noter que cette journée a servi d’une pierre deux coups parce qu’elle a permis d’une part , à l’inauguration de partenariat entre le CATSR et le SECP/ FARDC et d’autre part , à la réalisation de la première activité relative à ce partenariat en rapport avec l’information sur la vulgarisation de la loi portant protection de l’enfant en RDC dans le milieu militaire au profit de 28 formateurs des FARDC.
Cette cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national. Monsieur Antoine KETIKILA, Modérateur de la journée, a dû présenter brièvement le programme aux invités jusqu’au point d’accorder la parole à Monsieur EDHO MUKENDI du CATSR qui a, à son tour, prononcé le mot de circonstance.
Dans son allocution, il a tenu à présenter la structure sur base de l’existence du CATSR qui remonte au lendemain du Séminaire International de formation au travail social de rue tenu du 03 au 07 Avril 2006 au Centre Théresanuim à Kintambo sous l’initiative de DYNAMO INTERNATIONAL .
Le réseau compte aujourd’hui environ 142 ONG congolaises membres à travers les provinces de la RDC et spécialisées dans les domaines de protection des droits des enfants et de la promotion ainsi que la protection du travail social de rue en RDC. Il a ensuite salué chaleureusement la collaboration qui a plané entre les deux institutions lors de différentes séances des travaux préparatoires sur les termes de partenariat jusqu'à la circonscription d’un canevas type qui va démarrer après la cérémonie de scellage du partenariat officiellement .
Le deuxième intervenant a été le Général MUATI qui a rétorqué par un message d’encouragement et d’espoir tout en congratulant les efforts des uns et des autres qui ont mordicus conduit à la réalisation de la cérémonie de ce jour pour enfin autoriser le Colonel Georges MUKOLE à éclairer l’opinion sur l’opportunité de ce partenariat dans le milieu militaire.
Ce dernier interlocuteur a rappelé les différents accords internationaux ratifiés par notre pays en matière des Droits des Enfants jusqu’aux textes nationaux qui font allusion à la protection à accorder à l’enfant. Ce qui lui a valu l’évocation de la mission assignée au SECP/FARDC , subsidiairement celle de l’organisation des sessions de formation à caractère civique et patriotique des hommes en armes à tous les échelons . Le militaire étant un citoyen et aussi un parent, il devra être formé à bien encadrer sa progéniture a-t-il enchaîné.
Enfin , il a martelé que ce partenariat aura à susciter des échanges d’expériences entre les deux parties pour enrayer des fléaux qui sévissent et gangrènent la jeunesse dans les Camps militaires entre autres la toxicomanie , le banditisme urbain(communément appelé KULUNA),la prostitution, les violences sexuelles ……
Après ce premier temps fort de la journée , tous les invités ont pris part au cocktail organisé à cette occasion pour ainsi laisser la place aux 28 Officiers supérieurs et subalternes présents émanant de SECP, Forces Navales, Terrestres et Aériennes et les Commandants des Camps KOKOLO et CETA à poursuivre la seconde activité concernant l’Information sur « la loi portant protection de l’Enfant en RDC promulguée en date du 09 Janvier 2009 » par le Président de la République.
Cette tranche d’activité a été animée par les experts du CATSR notamment Roger KATEMBWE, Edho MUKENDI, Gil KABUIKA et GABRIELLE MUKE de 11H30’ à 14H30’. Ils ont développé les caractéristiques avantageuses de celle-ci par rapport à d’autres existant depuis 1958 et reflété les droits et obligations ainsi que le régime sur la justice des enfants en RDC.
Ces intervenants ont présenté le résumé de la loi qui s’articule sur 5 grands titres. Il s’en est suivi un débat important sur certaines matières notamment : la gratuité de l’éducation au primaire, la maltraitance des enfants dits sorciers, les violences sexuelles en général et dans les milieux militaires en particuliers, les devoirs des enfants face à leurs parents, la disponibilisation du support de la loi et comment la vulgariser à grande échelle dans les milieux militaires etc.
Comme résultat de cette journée :
Ø 28 officiers formateurs militaires du SECP sont informés de l’existence de la loi portant protection de l’enfant.
Ø Lancement officiel du partenariat CATSR- SECP sur trois axes de collaboration tel qu’énoncé ci-haut,
Ø L’élaboration du calendrier des activités.
Bien sûr , beaucoup d’activités sont planifiées pour des actions futures car la volonté est là , mais il faut disposer des moyens financiers adéquats pour y parvenir. D’où l’appel lancé pour un appui à cette campagne.
Fait à Kinshasa le 14 Juin 2010
Le Rapporteur
Albert TSHIMANGA NGELEKA.
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15/08/2009
12 JUIN 2009 - KINSHASA : JOURNEE DE PLAIDOYER EN FAVEUR DE L’ENFANT
JOURNEE ORGANISEE PAR LE CATSR ET SES PARTENAIRES DANS LE CADRE DE LA COMMEMORATION DE LA JOURNEE DE L’ENFANT AFRICAIN
Avec le soutien de la Délégation Wallonie Bruxelles
Kinshasa, juin 2009
Introduction
Avec le soutien de la Délégation Wallonie-Bruxelles en République Démocratique du Congo, le Comité d’Appui au Travail Social de Rue (CATSR) a tenu à marquer d’une empreinte indélébile la journée de l’enfant africain 2009 qui est intervenue quelques mois après la promulgation par le Chef de l’Etat congolais de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant au Congo. Les différentes associations membres du CATSR ainsi que l’Atelier « Tshiapota », l’Espace Masolo, le Groupe Mwana PHOW et « Mille Feuilles » ont été associés à la journée de plaidoyer en faveur de l’enfant organisée avec faste à Kinshasa, le vendredi 12 juin. Ce plaidoyer est intervenu à une date aussi importante sur le plan international parce que marquant la journée contre le travail des enfants.
Le CATSR et la Délégation Wallonie Bruxelles ont souhaité mettre les enfants en exergue en leur accordant la parole pour une expression plus libre en faveur de la protection de leurs droits. Ainsi, les enfants de différentes catégories (scolarisés et non scolarisés mais sous le toit familial, enfants en rupture familiale ayant élu domicile dans la rue ou hébergés dans des centres…) sont montés à la tribune pour dénoncer les maltraitances (sévices corporels, travail forcé, accusations de sorcellerie…) et exiger la mise en application de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 ainsi que des instruments internationaux dont la Convention relative aux droits de l’enfant adoptée le 20 novembre 1989 par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Déroulement des activités
La journée s’est déroulée en deux temps : d’abord dans la salle « Brel », de 10 H à 12 H, avec des messages des enfants ; et ensuite, la visite de la Bibliothèque à la Délégation, des spectacles d’acrobaties et de marionnettes, le vernissage et les animations musicales par la Fanfare Masolo et autres groupes, dans l’après-midi.
Ainsi, la manifestation a démarré à 10 heures par une conférence- plaidoyer dans la salle Brel du Centre Wallonie Bruxelles. Le plaidoyer s’est fait par divers moyens d’expression : leçon magistrale sur les droits de l’enfant que le tout jeune Kalubi Muneme, encadré par l’ONG « Apropev » (membre du CATSR), a donnée au public, projection du documentaire « Plus jamais ça au Congo ! » sur la guerre à l’Est, réalisé par l’ONG « Pax Juniors » (l’une des ONG du CATSR) avec ses enfants messagers de la paix, chansons de l’artiste musicien Jean Goubald sur l’enfance magistralement interprétées par des élèves, fanfare des enfants encadrés par l’Espace Masolo, récitals de poèmes, contes par l’enfant Olivier Sangi, des saynètes sur les maltraitances enfantines jouées par des enfants en rupture familiale encadrés par la Croix-Rouge/Belgique à travers son projet « Sunga Bana » (Portons secours aux enfants). Ce n’est pas tout, car deux mémorandums, l’un des enfants dits de la rue, et l’autre, engageant les enfants en général, ont été lus en présence des délégués des Ministères du Genre, Famille et Enfants et celui des Affaires sociales et solidarité nationale et plusieurs délégués des associations de la société civile. C’est au rythme de la fanfare et aux pas de danse que les enfants ont quitté la salle pour rejoindre la cour de la Délégation Wallonie Bruxelles où étaient exposés les réalisations et les activités des plusieurs associations.
La visite guidée à la bibliothèque de la Délégation Wallonie Bruxelles, l’exposition de certains magazines pour enfants, l’organisation d’un atelier de peinture avec les enfants, les jeux des marionnettes, les acrobaties par les jeunes et aussi par les enfants de rue ont constitué le deuxième temps fort de la journée de plaidoyer.
Quant à l’espace du CATSR, les organisations membres ont présenté l’expérience des échanges entre écoles de Kinshasa et celles de Bruxelles, les tabourets réalisés par les enfants du centre Monseigneur MUNZIHIRWA, les bandes dessinées sur les droits de l’enfant. Plusieurs bandes dessinées sur les droits de l’Homme et les droits de l’enfant réalisées par l’ONG « Sodec », des revues de l’Ong Fored qui ont attiré le public. Un autre coin qui a aussi attiré les enfants est l’atelier ouvert de peinture. Plusieurs enfants ont peint un tableau pour exprimer leurs sentiments en rapport avec le travail des enfants et la journée de l’enfant Africain. Ce tableau a été remis à la Déléguée de la Communauté française de Belgique, Kathryn Brahy, qui d’ailleurs, dans son mot de bienvenue, a salué l’avènement de la loi n°09/001 du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant en RDC en faisant allusion aux accusations de sorcellerie réprimées par l’article 160 de ce texte.
Il faut aussi souligner la participation active des enfants et jeunes de la rue qui ont assuré la sécurité des invités ainsi que leurs véhicules. Ils ont aussi agrémenté la journée avec l’interprétation de plusieurs chansons populaires et l’exhibition des danses.
Conclusion
La journée de plaidoyer en faveur de l’enfant s’est donc terminée à 17 heures dans une ambiance de gaîté. Le Comité d’Appui au Travail Social de Rue et ses partenaires espèrent que les autorités politico-administratives seront attentives au plaidoyer que les enfants leur ont adressé sans oublier certaines organisations internationales qui ont manifesté leur intérêt à cette activité.
Annexe 1 : Extrait du mémorandum des enfants en rupture familiale
« …Nous remercions le Centre Wallonie Bruxelles pour la confiance qu’il nous témoigne depuis quelques temps ;
Nous demandons à vous nos parents de ne pas seulement nous offrir un repas de circonstance mais plutôt nous aider à quitter la rue ;
Nous voulons un encadrement et une protection ;
Nous voulons étudier comme les autres enfants, apprendre un métier professionnel ;
Donnez-nous une autre chance de vivre en communauté en toute dignité.
Nous vous remercions…. »
Annexe 2 : Extrait du mémorandum des enfants congolais (en général)
« …Chers parents,
Nous tenons à remercier sincèrement tous les organisateurs, les parents de la présente manifestation pour cette occasion.
Nous vous remercions tous, vous qui nous encadrez dans les centres ou dans nos milieux ouverts. C’est grâce à votre travail que nous avons quitté la rue, a près avoir été traité de sorcier, accusé de voleur, chassé par la famille élargie après la mort de nos parents, torturé ou violenté par la communauté…
Nous voulons vous demander d’aider matériellement nos centres pour nous former davantage.
Notre souhait est que nos autorités soient :
- Sensibles aux problèmes que nous connaissons ;
- Attentifs aux conditions de vie de nos amis en conflit avec la loi, aux attitudes de rejet affichées par la communauté.
Nous invitons les autorités à :
- Réprimer tout adulte qui nous accuse de sorcier conformément à la loi ;
- Former nos policiers à regarder les enfants en situation difficile comme enfant nécessitant des mesures spéciales de protection ;
- Matérialiser la loi pour mieux nous protéger… »
Annexe 3 : Images
Madame Kathryn Brahy, Déléguée Wallonie Bruxelles, en compagnie des enfants.
Fanfare de l’Espace Masolo
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13/03/2009
Les droits des enfants en RDC - 2-6 mars 2009 - Kinshasa
RAPPORT DE SYNTHESE DU SEMINAIRE INTERNATIONAL SUR LES DROITS DES ENFANTS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ORGANISE DU 02 AU 06 MARS
I. Introduction générale
Sous le haut patronage du Ministère congolais du Genre, de la Famille et de l’Enfant, le Comité d’Appui au Travail Social de Rue (CATSR), avec le soutien du Gouvernement de la Région Wallonne de Belgique et de Dynamo International, a organisé un séminaire international sur les droits de l’enfant en RDC. Les travaux ont commencé le lundi 02 mars prennent fin ce jeudi 05 mars.
II. Des participants
Cet atelier a rassemblé 80 participants, dont 20 délégués venus de la Belgique et 55 Congolais, représentant des institutions étatiques, des associations et ONG du domaine de l’enfant de la ville de Kinshasa, de l’Université de Kinshasa ainsi que les délégués des provinces membres du CATSR des provinces du Bas-Congo, du Bandundu, du Sud-Kivu et du Katanga et du Kasaï Occidental.
III. Des objectifs
Le séminaire s’était fixé comme objectifs d’étudier les mécanismes de mise en oeuvre de :
- plan de communication de la loi portant protection de l‘enfant ;
- cellules juridiques des jeunes dans les universités ;
- services d’aide à la jeunesse en RDC ainsi que les tribunaux de la jeunesse ;
- partenariat consolidé entre universités, administrations publiques et société civiles congolaises et européennes ;
IV. Méthodologie
Après la cérémonie d’ouverture solennelle tenue au salon présidentiel du Stade des Martyrs, les participants ont travaillé selon deux méthodes, conjuguant les exposés présentés en séance plénière et enrichis d’échanges de questions et réponses ; aux travaux en ateliers, suivis d’une mise en commun en plénière. Les travaux se clôturent par la présente cérémonie, les échanges se poursuivant toutefois par les visites de terrain qui auront lieu cet après-midi ainsi que durant la journée de vendredi.
V. Déroulement des travaux
Durant les travaux proprement dits, quinze interventions ont été présentées en séance plénière, portant sur les thèmes suivants :
· « La loi portant protection de l’enfant : son contenu et les défis pour sa mise en œuvre », par Serge Nkashama, conseiller à la Cour d’Appel : ce premier exposé a offert aux participants un aperçu général de la loi et de ses cinq titres, de ses objectifs et des innovations dont elle est porteuse.
· « L’aide négociée en faveur de la jeunesse en Belgique », par Jean-Marie Harvenght, conseiller de l’Aide à la jeunesse : l’aide négociée a pour but d’éviter la judiciarisation de la situation du jeune en difficulté, son postulat de base étant le renforcement de la compétence et de l’unité des familles.
· « L’aide contrainte à la jeunesse en Communauté française de Belgique », par Eric Janssens, Président de l’Union des magistrats de la jeunesse : le juge n’a qu’un rôle très limité, la priorité étant donnée à l’aide négociée et la contrainte n’intervenant qu’en cas d’échec de celle-ci ou de danger imminent nécessitant l’imposition d’une mesure d’aide.
· « Le rôle de la Délégation Générale aux Droits de l’Enfant en Belgique », par Bernard De Vos, Délégué général aux Droits de l’Enfant de la Communauté française de Belgique : l’intérêt et le bien-fondé de cette institution, chargée de veiller au respect des droits et des intérêts de l’enfant ont été démontrés, par la présentation de ses missions et de ses caractéristiques.
· « Protection de l’enfant et programme universitaire : quelles perspectives ? », par le Professeur Raoul Kienge-Kienge de l’Université de Kinshasa : la place réservée à la protection de l’enfant, tant dans le domaine de l’enseignement que dans celui de la recherche, est relativement faible et mérite d’être renforcée.
· « Pistes de réflexion tirées des différentes recherches entreprises en RDC et les partenariats universitaires », par Françoise Digneffe et Joe Sanduku : les connaissances se construisent ensemble par l’échange et par la rencontre, en partant des pratiques locales porteuses de nombreuses solutions permettant de concilier des intérêts contradictoires.
· « Comment la société civile peut-elle accompagner la population dans la familiarisation de la loi sur la protection de l’enfance ? », par Manuel Eggen, coordonnateur de l’ONG RCN Justice & Démocratie : de nombreuses méthodes de sensibilisation existent, mais il est essentiel de fixer certaines priorités réalistes pour l’application de la loi.
· « Comment renforcer le travail en synergie de la société civile en faveur de l’enfance ? », par le Professeur André Masiala, du Centre Congolais de l’Enfant et de la Famille : les acteurs de la société civile doivent travailler en synergie plutôt que de manière sectorielle, ils doivent assumer un rôle de leader de la communauté et veiller à transmettre un modèle de vie respectueux à leurs enfants.
· « La justice des mineurs au niveau international », par Benoît Van Kiersbilck, de l’ONG Défense des Enfants International : l’importance du regard international pouvant servir de relais, de canal de transmission et de source d’aide, a été démontrée par l’exemple du Comité international pour les droits de l’enfant des Nations Unies.
· « Partenariat durable entre la société civile et l’administration publique pour le bien-être de l’enfant », par Théodore Luleka, Directeur de la DISPE au Ministère des Affaires sociales, et par Dominique Cattry, de la Direction générale de l’administration de l’aide à la jeunesse de la Communauté française de Belgique : l’absence de rencontre et de collaboration entre différentes structures au sein du gouvernement congolais, due à des raisons politiciennes, a été dénoncée. L’instauration d’un partenariat durable entre la société civile et l’administration n’a été possible en Belgique que parce qu’il s’est accroché à des valeurs communes.
· « Quel plan intégré de communication pour une bonne appropriation de la loi ? », par Madame Inzun, déléguée du Ministère du Genre, de la Famille et de l’Enfant, chargée de l’Enfant : ce plan de communication repose sur quatre axes qui ont été discutés et enrichis en ateliers, à savoir la coordination, le plaidoyer, la mobilisation sociale et la communication pour un changement de comportement.
· « La justice pour mineurs en RDC selon la loi n° 09/001 du 10 janvier 2009 », par Floribert Kingelesi, Directeur de la Protection judiciaire de l’Enfance au Ministère de la Justice : la loi affirme certaines garanties procédurales et instaure la médiation comme mode de règlement à l’amiable de la situation de l’enfant en conflit avec la loi, mais ne reste pas sans interrogations quant à sa mise en œuvre, notamment en ce qui concerne l’instauration des tribunaux pour enfants, des Etablissements de Garde et d’Education de l’Etat ainsi que des Etablissements de Garde et de Rééducation de l’Etat.
· Adresse de Madame Catherine Fonck, Ministre de la Communauté française de Belgique de l’Enfance, de l’Aide à la Jeunesse et de la Santé : l’enfant est l’espoir de la nation, dans les quatre langues nationales.
Au cours des travaux en atelier, les participants ont réfléchi sur les thèmes suivants :
· Les défis sur le plan politique ;
· Les défis sur le plan administratif et judiciaire ;
· Les défis sur le plan universitaire ;
· Les défis sur le plan associatif ;
· Des priorités et recommandations pour l’appropriation de la loi sur la protection de l’enfant par les institutions d’enseignement primaire, secondaire, supérieur et universitaire ;
· Quelles sont les actions à mener pour la familiarisation de la loi sur l’enfance par la population ?
· Comment renforcer la prise en charge institutionnelle des enfants ?
· Quelles stratégies pour une synergie d’action de la société civile en vue de la mise en œuvre de la loi sur l’enfance ?
· L’axe coordination du plan de communication ;
· L’axe plaidoyer du plan de communication ;
· L’axe mobilisation sociale du plan de communication ;
· L’axe communication pour un changement de comportement.
VI. Recommandations
I. Au Gouvernement
- Designer un Délégué général chargé de veiller à la protection et la défense des droits de l’enfant, à l’instar de la Délégation Générale aux Droits de l’enfant en Belgique ;
- Dynamiser et renforcer le Conseil national de l’Enfant dans son rôle :
- De concertation ;
- D’interpellation ;
- De communication ;
- De coordination ;
- De recherche ;
- De sensibilisation ;
- Consultatif notamment dans le cadre des lois résiduelles.
- Assurer la représentativité effective de la société civile du secteur de l’enfance au sein du CNEN ;
- Elaborer les différentes lois résiduelles au sein des différents Ministères concernés, sur base d’un avis consultatif obligatoire du CNEN ;
- Mobiliser un budget spécifique et conséquent permettant la mise en œuvre de la loi ;
- Prioriser le volet social, préventif et éducatif de la mise en œuvre de la loi ;
- Constituer rapidement et renforcer le corps professionnel d’assistants sociaux.
II. Aux acteurs judiciaires
§ Prioriser le recours à la médiation dans toutes les affaires concernant un enfant, et impliquer le jeune et sa famille.
III. Aux acteurs universitaires
§ Rendre l’enseignement du droit de la jeunesse obligatoire pour tous les juristes ;
§ Développer les synergies entre les recherches universitaires et les actions de terrain, afin que les résultats des recherches menées en matière d’enfance soient valorisés et servent les intérêts du travail de terrain.
IV. A la société civile
- Travailler en synergie et s’engager dans le rôle de concertation, notamment au sein du CNEN ;
- Fixer des priorités réalistes dans la mise en œuvre de la loi ;
- Veiller à ce que les actions soient organisées sur l’ensemble du territoire national ;
- Accentuer son rôle d’interpellation et d’analyse critique par rapport à l’application de la loi ;
- Se baser sur les richesses et les ressources existantes de la communauté.
V. Aux familles, aux parents et aux jeunes
- Respecter leurs obligations, tant universelles que locales, tant légales que morales.
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